Le débat sur l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle ne cesse de prendre de l’ampleur dans un monde du travail en pleine mutation. Chaque année, la plateforme Remote publie son Global Life-Work Balance Index, une étude comparative de 60 pays selon une série de critères sociaux et économiques : durée hebdomadaire de travail, congés payés, protection sociale, niveau de bonheur, sécurité, inclusion, etc.
Dans l’édition 2025 du rapport, le Maroc décroche la 51ᵉ position, avec un score global de 41,59 sur 100. À l’échelle du continent africain, il figure à la 3ᵉ place, mais reste nettement derrière la majorité des pays analysés dans le monde.
Le rapport met en lumière plusieurs indicateurs préoccupants :
| Indicateur | Maroc | Moyenne des pays en tête |
|---|---|---|
| Jours de congé payés | 25 jours | 30 à 36 jours |
| Heures de travail/semaine | ~44 h | 32 à 37 h |
| Salaire minimum | ~12 $ / jour | 16 à 18 $ / heure |
| Protection sociale/santé | Partielle | Universelle ou très étendue |
| Indice de bonheur | 4,62 / 10 | 6,5 à 7,7 / 10 |
Des pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Irlande ou la Belgique dominent le classement avec des environnements de travail plus souples, des protections renforcées et une meilleure qualité de vie au quotidien.
Plusieurs facteurs expliquent la faible performance du Royaume :
Malgré ce constat préoccupant, des pistes d’amélioration sont clairement identifiées :
Le classement de Remote 2025 met en lumière les défis structurels du marché du travail marocain, mais il pointe également des leviers d’action concrets. Si le Maroc souhaite offrir à ses citoyens un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, des réformes profondes sont nécessaires.
L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas seulement de suivre un classement, mais de favoriser une société plus épanouie, plus équitable et mieux préparée aux transformations du travail.